Nous vous partageons les derniers résultats de l'enquête de l'UNAF (Union Nationale des associations familiales) qui a sondé les parents sur la mise en place des rythmes scolaires.
L'enquête complète est disponible sur le lien suivant : http://www.unaf.fr/IMG/pdf/livret_rythmesscolaires.pdf
Source de l'article ci-dessous :
L’enquête vient de l’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales), plutôt favorable à la réforme des rythmes scolaires et qui, « soucieuse que cette réforme prenne effectivement en compte l’intérêt des familles », a souhaité mieux connaitre l’avis des parents sur les nouvelles activités pédagogiques proposées aux enfants, leur perception par les parents et leurs enfants, l’impact de la réforme sur l’organisation familiale.
4 000 parents ont participé à l’enquête, par Internet et sur la base du volontariat, c’est un échantillon d’importance correcte pour une étude de ce genre, mais qui n’est donc pas représentatif au sens statistique du terme.
Il est intéressant de noter que 87% des parents participants avaient un enfant scolarisé en primaire avant la réforme des rythmes scolaires, ce qui leur permet de pouvoir comparer avec la semaine de 4 jours. On aurait souhaité qu’ils puissent aussi comparer avec la semaine de 4,5 jours telle qu’elle existait avant sa suppression par Xavier Darcos en 2008, mais cela n’est sans doute pas possible…
Activités périscolaires : inégalités à tout point de vue
Les NAP (nouvelles activités périscolaires) concernent près de 2 enfants sur 3 : 43% y participent tous les jours, 20% certains jours, 37% n’en fréquente pas du tout. 54% des enfants qui participent aux NAP n’ont pas choisi leur activité, et ils participent à 3 activités en moyenne dans l’année.
A la lecture de l’enquête, c’est l’hétérogénéité, voire l’inégalité des situations qui apparait :
- inégalités des formats : pour 38% des enfants, les NAP se répartissent sur 4 jours, 19% sur deux jours, 23% sur une seule journée ; 64% elles ont lieu en fin d’après-midi, 24% après le déjeuner ; on est assez étonné de lire qu’un certain nombre de parents ne sait pas quand ont lieu les activités (9%) ni qui les encadre (27%)… ;
- inégalités de cout : les activités sont gratuites pour 56% des enfants, payantes pour 32% (là encore, 10% des parents ne savent pas !) ;
- inégalités entre élémentaire et maternelle : les enfants scolarisés en maternelle sont plus nombreux à ne pas participer aux NAP (44% contre 34% en élémentaire), leurs parents sont moins nombreux à trouver les activités intéressantes ou amusantes, et plus nombreux à déplorer un manque de communication sur le sujet ;
- inégalités sociales et familiales : les enfants de familles monoparentales, qui sont aussi plus souvent sans activité professionnelle, participent moins souvent aux NAP ; comme le note l’étude, « ce résultat est cependant à regretter pour ces enfants (parents inactifs ou au chômage, et/ou familles monoparentales) car c’est prioritairement à ces enfants que la réforme devait proposer des activités auxquelles ils n’avaient pas forcément accès auparavant. La participation est par ailleurs plus forte quand les activités sont toutes gratuites (75 % de participation contre 60 % quand elles sont toutes payantes). »
Une perception mitigée des activités périscolaires
- D’après les parents, 77% des enfants aiment les activités proposées (31% toutes, 46% certaines activités). Pour leur part, les parents sont plus mitigés : 47% estiment que les nouvelles activités sont intéressantes ou amusantes, mais 42% pensent l’inverse ;
- 57% des parents trouvent que le personnel encadrant les activités est compétent, près d’1 parent sur 3 pense le contraire, ce qui est tout de même beaucoup ;
- 51% des parents pensent que les locaux sont adaptés (contre 36%), ce qui ne manquera pas de faire sourire les enseignants, majoritairement obligés de laisser leur classe aux activités périscolaires ;
- les 2/3 des parents estiment ne pas être correctement informés concernant les NAP et 77% estiment ne pas avoir assez de contact avec les animateurs qui encadrent les activités.
- les parents sont 35% à considérer que les nouveaux rythmes leurs permettent moins facilement d’entrer en contact avec les enseignants (63% ne voient pas de différence avec la semaine de 4 jours). Les contacts avec les autres parents sont moins fréquents qu’avant pour 31% des parents, aussi fréquents pour 65%.
Bien être des enfants et impact sur la vie familiale : ça coince
La question la plus importante est sans doute celle du bienêtre des enfants et là, l’avis des parents est sans appel : 69% des parents estiment que la réforme a eu un effet négatif sur le bienêtre de l’enfant (42% plutôt négatif et 27% très négatif), 13% qu’elle est sans effet particulier et seulement 5% qu’elle a un effet positif 5% effet positif (1% très positif) sur leur enfant.
L’enquête note que la perception des parents sur ce sujet est directement fonction de la « désorganisation familiale » causée par la réforme. « On constate par exemple que 68 % des parents qui considèrent que la réforme a eu un impact plutôt positif sur l’organisation de leur vie familiale déclarent que la réforme a eu un impact plutôt positif ou sans effet particulier sur le bien-être de leur enfant. Au contraire, quand les parents estiment que la réforme a eu un impact négatif sur l’organisation de leur vie familiale, pratiquement tous déclarent que l’impact est aussi négatif sur le bien-être de l’enfant. »
Or, sur les 79% de parents qui pensent que la réforme a eu un impact sur leur vie familiale, 87% estiment que cet impact est plutôt négatif. Au total, ce sont 69% des parents qui estiment négativement l’impact de la réforme sur la vie familiale. Les principaux changements sont intervenus sur les activités extrascolaires des enfants (62%), sur le travail d’un ou des parents, changement d’horaire (62%), sur la garde des enfants (56%). Notons que seulement 36% des parents estiment que les nouveaux rythmes leur coutent de l’argent (mais on peut considérer que c’est déjà trop, et quand les activités sont toutes payantes, 55% des parents déclarent que la réforme a eu un impact sur leurs finances).
Et l'école, dans tout ça ?
L’enquête note que 47 % des parents souhaitent revoir l’organisation des temps de l’enfant à l’école et que 28 % aimeraient que les devoirs et les leçons soient faits à l’école et non pas à la maison. Les autres attentes concernent la qualité des NAP, pour 25 % des parents et l’information des parents, pour 24 %. En revanche, peu de parents (12 %) souhaitent changer entre le mercredi matin et le samedi matin… On rappellera que l’Académie de médecine, dans son rapport de 2010, plébiscitait la semaine de 4,5 jours avec le samedi matin…
Enfin, il faut tout de même noter la totale absence, dans l’enquête, de questions sur les apprentissages, sur le travail en classe, ou d’une quelconque évolution constatée par les parents dans ce domaine… C’est dommage, c’est un peu le but de l’école, et l’un des objectifs de la réforme. On aurait bien aimé par exemple une question du type : « Pensez-vous que les nouveaux rythmes ont permis de meilleurs apprentissage pour votre enfant ? »
On constate, une nouvelle fois, que cette réforme coûteuse ne convainc pas les parents. Depuis le 1er COPIL nous réclamons une réelle évaluation des évolutions dans les apprentissages et le travail en classe.
A cela l'inspectrice avait répondu au 1er COPIL que l'Education Nationale n'était pas en mesure d'évaluer cette réforme au niveau national. C'est navrant...
Est-elle prête aujourd'hui pour sauver sa réforme ?
A cela l'inspectrice avait répondu au 1er COPIL que l'Education Nationale n'était pas en mesure d'évaluer cette réforme au niveau national. C'est navrant...
Est-elle prête aujourd'hui pour sauver sa réforme ?
Nathalie, Patrick, France, Philippine, Mohammed, Céline, Rabyâ, Guylaine, Cédric, Marion, Yousra, Elisabeth, Gilles, Hélène, Arnaud, Frédéric, Emmanuel,
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